Le gouvernement centrafricain et la MINUSCA ont réaffirmé mercredi leur soutien au processus du dialogue dans le cadre de l’Initiative de l’Union africaine pour la paix et la réconciliation en République Centrafricaine. Les porte-parole de l’Exécutif, le ministre de la communication et des médias Ange Maxime Kazagui, et de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, s’exprimaient à Bangui, lors de la conférence de presse conjointe bimestrielle des deux institutions.
"Le gouvernement est dans ce processus de dialogue de manière engagée. Il s’agit d’un processus mis en place à la demande du président de la République", a indiqué le ministre et porte-parole, avant d’ajouter que le gouvernement se rendait ce mercredi à l’Assemblée nationale pour une session sur l’Initiative africaine. Pour sa part, le porte-parole de la MINUSCA a rappelé l’importance du processus de dialogue, dans le cadre de cette initiative, pour « appuyer les autorités à réduire la présence et la menace des groupes armés ».
Au cours de la conférence de presse conjointe, le ministre et porte-parole a annoncé le lancement du grand DDRR -désarmement, démobilisation, réintégration, rapatriement- par le président Faustin Touadéra, le 17 décembre 2018, à Paoua avec les groupes armés de l'Ouest du pays. Pour la MINUSCA, il s’agit d’un grand moment qui "devra toucher d’autres régions" conformément aux engagements pris par l’ensemble des groupes armés en 2015 à Bangui.
Le porte-parole du gouvernement s’est également exprimé sur le déploiement des Forces armées centrafricaines -FACA-, notamment à Bocaranga, soulignant leur "contribution à la sécurisation là où ils sont déployés, aux côtés des casques bleus". "En 2018, nous avons assisté au renforcement du partenariat, sur le terrain, entre la MINUSCA et les FACA, suite à leur déploiement à Paoua, Bangassou, Sibut, Bambari et Bouar", a pour sa part, indiqué le porte-parole de la MINUSCA. "La communauté internationale dans son ensemble soutient les FACA, avec notamment la formation par l’Union européenne, l’octroi d’armes par la Russie, de véhicules par les Etats-Unis d’Amérique, d’équipement d’appui par la France et d’armement non létal par la Chine. Concernant la MINUSCA, ce soutien se poursuivra notamment dans le cadre du processus de recrutement des 1 023 FACA, conformément à la requête des autorités centrafricaines", a-t-il dit, rappelant par ailleurs le partenariat gouvernement-MINUSCA-PNUD- Etats Unis qui a permis la formation de 500 gendarmes et policiers en 2018.
Le porte-parole de la MINUSCA a en outre annoncé le renouvellement prochain du mandat de la Mission par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, soulignant que le nouveau mandat visera à renforcer les acquis, surtout dans le domaine de la restauration de l’autorité de l’Etat sur tout le territoire. "La Mission poursuivra sa collaboration étroite avec les autorités centrafricaines et les autres acteurs centrafricains mais aussi avec la population, à Bangui comme dans les préfectures, pour expliquer ce nouveau mandat et le mettre en œuvre", a-t-il conclu.
Le 12 décembre 2018