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Discours du Président Touadera devant la diaspora de France
Monsieur l’Ambassadeur,
Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatique,
Mesdames et Messieurs les membres de la Communauté centrafricaine de France,
Mesdames et Messieurs,
Mes Chers compatriotes,
Chers amis,
C’est un plaisir pour moi d’être ici parmi vous ce soir.
Merci d’être venus si nombreux malgré vos emplois du temps chargés et vos occupations de la journée, je n’ignore pas que cette journée est un jour ouvrable et que pour beaucoup d’entre vous, vous avez fait de votre mieux pour répondre à mon appel.
Merci à notre Ambassadeur et à toute son équipe pour leur accueil et leur travail qui nous ont permis d’être ici rassemblés.
Vous accueillez aujourd’hui ma première rencontre avec la communauté centrafricaine de France depuis mon investiture le 30 mars 2016.
Il est vrai que cette rencontre intervient après ma participation à la 71e Assemblée générale des Nations Unies et une visite de travail effectuée à Washington où je suis allé parler au nom de la République centrafricaine et traité des questions concernant le relèvement de notre pays.
Je me réjouis de l’occasion qui m’est donnée d’être avec vous sur le chemin du retour car je vous l’avais promis, je vous ai promis peu avant mon entrée en service que je reviendrai vous voir ici en France pour évoquer de la question de la reconstruction de la République centrafricaine, un pays que nous aimons tous, mais qui se trouve aujourd’hui entièrement détruit et divisé après plus de trois années de crise.
Une crise qui nous a ramené plusieurs années en arrière au moment où les autres pays se construisent.
Je suis meurtri comme bon nombre d’entre vous car je ne peux comprendre que l’on puisse détruire notre pays à ce point quel qu’en soit les raisons.
La situation que j’ai héritée est catastrophique et vous le savez bien : un pays affaibli au plan économique, un pays sans administration efficace et non repartie sur l’ensemble du territoire national, un pays administré partiellement par le pouvoir central compte de la présence dans certaines parties du territoire des groupes armés, un pays où les paysans ne peuvent plus vivre des travaux des champs en raison de l’insécurité qui sévit sur une bonne partie du territoire national, un pays où des gens sans scrupule entretiennent l’incivisme dans plusieurs domaines, un pays aux communautés divisées, un pays où la plupart des services d’état civil est détruit, un pays où la plupart des citoyens n’ont plus de revenu et vit dans la précarité.
Voilà brièvement le tableau de la situation.
En réalité, j’ai hérité d’un pays mais pas d’un Etat au sens propre du terme, c'est-à-dire d’un pays démuni de ses agrégats où le gouvernement est dans l’incapacité de subvenir aux besoins les plus essentiels des populations.
Lors de mon investiture, je me suis engagé devant le peuple souverain à travailler ardemment pour tenter de résoudre progressivement ces innombrables défis pour le bien du peuple centrafricain.
Je me suis aussi engagé à remettre notre peuple au travail et à lui redonner espoir, l’espoir de voir un pays remis sur les rails du développement, l’espoir de voir un peuple plus qu’uni, rassemblé autour des idéaux de paix, de solidarité et d’unité.
Comme je l’ai fait lors de la célébration dans la sobriété des 100 jours de mon entrée en fonction, je m’adresse à vous aujourd’hui avec beaucoup de respect, chers compatriotes vivant en France car vous faites partie de ce peuple qui m’a élu et devant qui je suis redevable d’un devoir de reddition de compte.
Aujourd’hui, dans les fonctions qui sont les miennes et à l’occasion de ce voyage, je me suis donner la possibilité de vous rencontrer, de pouvoir vous écouter et d’échanger avec vous, vous qui êtes des citoyens engagés.
Aussi serai-je d’ailleurs très bref pour nous laisser le temps de vous donner la parole et de nous rencontrer.
Je sais combien vous êtes attachés à notre pays, que vous servez d’ailleurs si bien par votre dynamisme et votre engagement au quotidien, chacun à sa manière. Et, je sais tout l’intérêt que vous portez au redressement qui est entrepris depuis le 30 mars 2016.
C’est pourquoi, très simplement, je voudrais vous faire part du programme de travail qui est engagé et qui nous mobilisera tout au long de mon mandat autour de ce qui est considéré comme étant les priorités du pays.
Mes chers compatriotes,
Comme je l’ai déjà dit et redit, la toute première priorité du pays est la paix et la sécurité. La paix et sécurité restent les vecteurs importants de la relance de notre économie et de la conduite du pays vers la voie du développement.
A cet égard, nous devons absolument procéder au désarmement, à la démobilisation, à la réinsertion et au rapatriement des éléments de quelques groupes armés qui écument encore certaines parties du territoire national. Le désarmement signifie que nous devons retirer les armes de tous calibres qui sont encore en circulation entre des mains inappropriées.
La détention illégale d’armes de guerre est source d’insécurité et d’actes de violence. Seule l’armée régulière ou des personnes habilitées sont autorisées à détenir des armes.
La démobilisation veut dire que les ex-rebelles doivent changer d’option c’est à dire renoncer à leur statut.
La réinsertion est la porte de sortie réservée aux ex-combattants et qui leur permet de choisir les activités qu’ils devront dorénavant mener.
Ils pourront faire le choix d’intégrer l’armée nationale s’ils répondent aux critères d’y entrer, faire le commerce, l’agriculture ou toute occupation économique selon les cas. Le rapatriement est un impératif.
Les ex-combattants de nationalité étrangère doivent rentrer chez eux et nous laisser en paix car le problème des centrafricains ne concerne pas les étrangers et cela doit être clair.
Tout naturellement, les ex-combattants d’origine étrangère qui sont auteurs de graves violations des droits de l’homme objets de poursuites judiciaires doivent répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes.
Donc, pour obtenir le désarmement, le moyen que je compte engager est le programme dit DDRR pour lequel j’ai déjà installé sous mon autorité directe à la Présidence de la République une équipe chargée de le conduire.
Mon vœu est que ce programme soit vite entrepris pour qu’il favorise un retour à la paix et à la sécurité effective.
Contrairement à ce que certaines personnes mal intentionnées disent, ma vision est celle d’un désarment concerté c'est-à-dire un désarmement dont les stratégies sont communément définies par toutes les parties prenantes au problème.
Et pour atteindre cet objectif, j’ai pris un décret créant un conseil consultatif du désarmement où siègent tous les représentants des groupes armés.
Ensemble, avec les représentants des pouvoirs publics, ils doivent nous dire quelle est la meilleure manière de conduire ce désarmement.
Nous devons construire la paix, et c’est ensemble que nous devons le faire.
Donc, comprenez chers compatriotes, que je n’ai nullement voulu faire un désarmement forcé.
La deuxième chose non moins importante est la refondation de notre armée.
Comme vous le savez notre pays n’a plus d’armée depuis les récentes crises.
Cette absence de l’armée est une grande menace pour la sécurité nationale car l’armée est l’un des fondements de l’Etat en ce sens que c’est elle qui assure la défense du territoire national, la protection des populations civiles et la stabilité des institutions.
Il devient donc impérieux de bâtir une nouvelle armée pluriethnique, apolitique et professionnelle pour qu’elle protège le pays et sa population.
Je ne veux plus d’une armée caractérisée par un déséquilibre dans la représentation des toutes les régions et ethnies du pays, une armée d’indisciplinée, une armée de pilleurs, une armée de criminels, une armée qui asservi le peuple au lieu de le servir.
J’ai nommé, depuis, le Chef d’Etat major de l’Armée et les autres responsables de l’armée et je leur donné mandat, au cours d’un grand rapport que j’ai présidé au Camp du Kassaï le 6 juin 2016, de prendre en main les hommes qui sont dorénavant placés sous leur commandement et de les confiner dans leur rôle traditionnel.
Je vais m’employer à donner à cette armée les moyens de son travail, les encouragements nécessaires à l’accomplissement de sa mission de défense du territoire national et de la protection des populations civiles ainsi que des institutions de la République.
Aussi, je vous annonce qu’un important programme dénommé EUTEM vient d’être lancé depuis le 15 juillet 2016 visant le renforcement des capacités de notre armée nationale.
Mon engagement, et je vous l’ai déjà dit est de rompre avec le système "d’armée de projection", c'est-à-dire une armée essentiellement regroupée à Bangui que l’on envoie sur des théâtres d’opération en cas de crise à l’intérieur du pays, pour mettre en place une "armée de garnisons".
L’armée de garnisons signifie que nos militaires qui seront recrutés et formés seront déployés à l’intérieur du pays de manière fixe et stable pour mieux défendre le territoire national et mieux assurer la protection des populations à travers des casernes militaires que nous allons mettre en place géographiquement en fonction des différents types de menaces.
Mais il est important que je dise que ce nouveau dispositif ne vise pas à créer une armée pour faire la guerre à d’autres centrafricains.
L’armée unifiée, formée, restructurée n’aura pas cette vocation.
Je dis par, ailleurs, que si nous allons vite dans le DDRR, certains éléments des groupes rebelles qui seront favorable au programme et qui répondraient aux critères d’intégrer l’armée, rentreront dans ce nouveau corps de métier.
Mes Chers Compatriotes,
J’en viens au sujet de la réconciliation nationale. La réconciliation nationale est le ciment de tout ce que nous voulons entreprendre. Elle est la base de notre programme politique, économique et social.
Il nous faut un peuple qui s’est pardonné, un peuple qui accepte de tourner le dos au passé et de regarder l’avenir à travers un vouloir vivre collectif tenant compte de toutes les couches de la société.
Je profite de ce moment pour exhorter tous les compatriotes centrafricains qu’ils vivent au pays ou à l’extérieur au sens du pardon et de la réconciliation véritable. Un peuple désuni et divisé ne peu pas construire un pays. Le relèvement de la République centrafricaine est l’affaire de tous.
Je m’emploi déjà à rendre possible ce vivre ensemble à travers le programme de cohésion sociale en cours de finalisation et qui sera mise en œuvre très rapidement.
Les discours tendant à faire croire que le Président de la République Faustin-Archange Touadera veut exclure de la gestion de la République centrafricaine certains fils du pays est peu sérieux et relève de la volonté de désunir les centrafricains et de faire croire qu’il y a toujours un clivage entre les communautés.
Ma politique est celle d’un grand rassemblement de toutes filles et fils de Centrafrique. Et, j’ai commencé à le démontrer à travers la mise en place du gouvernement et la nomination à certains emplois de responsabilité supérieure d’Etat.
Cette entreprise sera poursuivie au cours des nominations dans les Ministères et autres institutions de la République et je demande à tous mes compatriotes de me croire car il ne s’agit que d’une question de temps et de démarches.
Pour être plus précis, je n’ai pas refusé de nommer au Gouvernement et sur d’autres postes des responsables des groupes armés.
Ma vision est que nous pourrions le faire aussitôt le DDRR engagé.
La République centrafricaine étant notre pays en partage, nous devons le gérer ensemble.
Ce message je l’ai porté aux représentants des groupes armés qui étaient venus à ma rencontre à Bria et ils l’ont compris.
Mes chers compatriotes,
Je ne peux évoquer le sujet de la réconciliation nationale sans parler de la justice. Je dis, oui, à la réconciliation nationale mais pas sans la justice. La crise qu’a connue le pays a occasionné de nombreux préjudices à nos concitoyens : beaucoup ont perdu les membres de leurs familles, beaucoup ont perdu leurs biens… Donc, le peuple a droit à la justice, il doit être rétabli dans ses droits.
C’est pourquoi, je me suis engagé à suivre personnellement la question de la justice qui doit être rendue au peuple centrafricain.
A cet égard, j’ai instruit le Ministre de la justice, Garde des Sceaux lors de la rentrée judiciaire 2016 de rendre rapidement opérationnelle la Cour de justice spéciale pour juger des crimes et autres infractions commis depuis les dernières crises.
Aussi, j’ai exigé et obtenu l’organisation de la session criminelle en cours dont les débats sont directement retransmis à la radio et à la télévision nationale pour éviter que les violations des droits des citoyens ne restent impunies.
La justice doit être désormais la règle et l’impunité l’exception. Nous devons concilier la soif de paix et de pardon avec le devoir de rendre justice à notre peuple.
Mes Chers compatriotes,
Le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire est l’une des choses qui me tient à cœur. La nouvelle Constitution de notre pays entrée en vigueur le 30 mars 2016 consacre la forme unique de l’Etat et me fait obligation de veiller à l’unicité et à la forme républicaine de l’Etat. Depuis, je me suis engagé à préserver ce caractère essentiel de l’Etat.
Dans cadre, j’ai déjà commencé à aller l’intérieur de notre pays pour rassurer les populations et m’enquérir de leurs problèmes et la manière de les régler durablement de façon intégrale et intégré selon une planification que nous allons définir.
Je ne veux plus que des questions de développement non équitable des régions de notre pays soient à la base de tensions et revendications politiques. Je me suis donc rendu depuis à Bouar, Kaga Bandoro, Bria et Sibut où je me suis adressé à nos vaillantes populations. Partout, elles ont été très enthousiastes et m’ont accueilli avec transport.
Les problèmes constatés dans les différentes contrées sont les mêmes : absence de sécurité, défaut de déploiement des fonctionnaires en effectif suffisant et j’en passe…
J’ai instruis le gouvernement à travers les ministres résidents qui m’accompagnent dans tous ces déplacements à vite étudier ces questions pour qu’on leur apporte des solutions progressives à la limite des moyens actuels de l’Etat.
Je poursuivrai ces tournées dans tous les coins de la République centrafricaine pour apporter un réconfort à nos populations.
Parler de la restauration de l’autorité de l’Etat implique aussi la présence effective de ses services décentralisés.
Depuis, grâce à l’appui de la MINUSCA nous avons lancé un vaste programme de réhabilitation des bâtiments administratifs : mairies, sous préfectures, préfectures, commissariats de police et de gendarmerie - totalement vandalisés lors des récentes crises.
Comme vous pouvez-vous en rendre, j’ai la ferme volonté de rompre avec notre manière d’administrer du passé et donner une marque particulière à l’administration de l’ensemble de notre territoire.
Les fonctionnaires affectés dans les différentes localités du pays doivent se soumettre à la règle de la mobilité que leur imposent les dispositions du statut général de la fonction publique, de même qu’ils doivent travailler avec zèle dans les différents domaines de leurs affectations. Faute de quoi, je demanderai au gouvernement de prendre les mesures qui s’imposent.
Mes chers compatriotes,
L’autre question que je vais évoquer avec vous concerne l’assainissement de nos finances publiques et la réforme des secteurs qui touchent à la croissance et qui créent la richesse nationale. La situation de nos finances publiques était des plus alarmantes.
En effet, jusqu’à la fin de la transition l’Etat n’était pas en mesure de lever convenablement l’impôt pour pouvoir payer ses charges régaliennes et faire des investissements en raison de la situation d’insécurité qui prévalait et qui permettait aux personnes non habilitées à créer des barrières illégales et à lever une bonne partie des ressources de l’Etat.
Mon objectif aujourd’hui est de mettre fin à cette anarchie à travers le retour à la sécurité et à la réorganisation des services du ministère des finances particulièrement la douane et les impôts.
Nous devons améliorer nos recettes, les sécuriser et maitriser nos dépenses pour avoir véritablement la possibilité non seulement d’assurer la marche de l’Etat mais de faire aussi des investissements publics à partir de nos ressources propres.
L’Etat doit se relever, il doit avoir les moyens de ses actions.
Dans ce cadre, nous venons de signer avec le FMI un programme normal, ce qui nous permettrait de poursuivre l’assainissement de nos finances publiques et de bénéficier de l’aide bi et multilatérale.
Sous le bénéfice de cet accord, la Banque mondiale nous accordera bientôt un important appui financier de 250 millions de dollars répartis sur trois ans en vue du financement des projets prioritaires dans les domaines de l’agriculture, de l’école, de la santé, de l’énergie, des infrastructures routières, des micro crédits et autres. Cette annonce vient de nous être faite à l’occasion de la réunion que je viens d’avoir il y a trois jours avec le vice-président de la Banque mondiale à Washington.
Je vous dis par ailleurs que je mènerai une lutte sans merci contre la corruption et les autres formes de prévarications qui affectent généralement nos finances.
Il ne s’agit pas d’un vœu pieux mais d’une réelle volonté de nous donner les moyens de notre politique de redressement national.
Aussi, ai-je exigé du gouvernement le respect des règles de la bonne gouvernance financière pour que tout soit clair et se passe conformément à l’orthodoxie financière.
Certaines personnes mal intentionnées diffusent sur le net de fausses informations selon lesquelles je dépenserai environ 200 millions de Fcfa par semaine. Je les mets au défi d’en apporter la preuve.
Ce qui est certain est que cette information est une contre vérité vu l’état de notre trésorerie qui reste encore très faible et qui ne permet pas une sortie d’aussi importante somme d’argent en une semaine.
Ce qui est sûr, nous avons mis en place un dispositif de gestion financière assortie d’une traçabilité qui rassure nos partenaires.
Parlant des secteurs productifs, mon ambition est de relancer l’agriculture, le commerce, l’exportation du bois, du diamant, de l’or, développer l’énergie et les transports pour le bien de notre économie.
Le gouvernement est instruit de vite agir sur ces secteurs, et je suis convaincu que les premiers résultats de nos actions ne sauront tarder à se faire ressentir.
J'attends de prendre au mot ceux qui clament urbi et orbi que Touadera n’a rien fait en cinq mois, que sa gestion est un danger pour le pays.
Qu’est ce qu’ils ont fait en leur temps quand ils étaient à la commande des affaires du pays ?
Les traces de leurs mauvaises gestions, de leurs incuries et de leurs irresponsabilités sont encore là et le peuple ne l’a pas encore oublié.
Je ne suis pas hostile au débat démocratique, mais j’exige qu’il soit constructif et non démagogique. La tendance à la désinformation volontaire pour détourner l’attention du peuple et nuire aux actions projetées pour le bien du peuple est à bannir. Les types de déclarations et sorties médiatiques de ces derniers temps me paraissent démagogiques et irresponsables.
J’aborde les questions de l’école, de la santé, de l’eau potable et du logement. Il s’agit là des secteurs clés appelés secteurs sociaux de base. Depuis ma prise de service, j’ai reçu plusieurs partenaires qui s’engagent à nous aider sur ces différentes questions. Aussi, l’Etat a-t-il personnellement tout un programme en ce qui concerne le développement des infrastructures scolaires et sanitaires.
Les résultats de la table ronde des bailleurs fonds qui sera organisé le 17 novembre prochain à Bruxelles nous permettront de lever les fonds nécessaires au financement de ces priorités.
Mes chers compatriotes,
Pour terminer, je vais parler de l’apport que la communauté centrafricaine de l’étranger devrait apporter à la reconstruction de la République centrafricaine.
Je pense pour ma part, qu’en tant que centrafricains à part entière, vous avez un rôle à jouer dans la reconstruction de notre cher et beau pays.
Ce rôle vous pouvez l’assumer de manières diverses, notamment en apportant vos compétences et savoir-faire à travers l’occupation de certains emplois tant dans le secteur public que privé.
L’essentiel est que chacun puisse apporter sa modeste contribution à l’œuvre de reconstruction nationale.
Mais, je compte beaucoup sur votre apport dans le secteur privé à travers les investissements comme on le voit dans d’autres pays d’Afrique où l’apport de la diaspora dépasse même dans certains cas l’aide extérieure.
La vérité est toute simple : l’Etat ne pourra pas donner à tous un emploi, non pas parce qu’il fait de l’exclusion, mais simplement parce qu’il ne pourra pas en raison de ses faibles capacités d’absorption de toute la main d’œuvre disponible.
La solution reste donc le secteur privé qui devra être un véritable vivier d’emplois et d’occupation des actifs de notre société. Sachons percevoir cette réalité et essayons de nous adapter à elle.
Enfin, je demande à certains centrafricains de la diaspora de cesser de ternir l’image du pays en cessant de diffuser de fausses informations et de propager la haine parmi les fils du pays. En effet, ce qui se passe aujourd’hui dans notre cas est inouï.
De personnes qui n’ont rien à faire passent le plus clair de leur temps à mentir, à propager de fausses informations sur le pays ou sur untel, semant le doute dans l’esprit des gens et même de ceux qui sont prêtes à venir nous aider.
Pourquoi tout cela ?
Le peuple n’a-t-il pas assez souffert du fait de ces actes qui nous font reculer au moment où les autres peuples du monde avancent ? Je vous exhorte tous à suivre le bon chemin : celui de la paix entre les filles et fils de Centrafrique, celui de la réconciliation et de la cohésion sociale, celui du progrès économique et social. Nous ne devons plus perdre inutilement le temps car le lourd travail de relèvement du pays nous attend tous.
Je vous remercie.
Le 29 septembre 2016