Faustin-Archange Touadera, président de la République du Centrafrique@pr
Centrafricaines, Centrafricains,
Mes Chers compatriotes,
Il y’a de cela six mois, vous avez bien voulu, au regard de mon projet de société, me porter à la Magistrature suprême de notre cher pays, la République centrafricaine.
A travers ce choix démocratique, vous avez placé toute votre confiance en ma modeste personne afin de tourner définitivement la sombre page de l’histoire de notre pays et aspirer par delà, à la paix, à la cohésion sociale et au développement.
En accédant à la tête du pays, j’ai hérité d’une situation connue de tous, bien difficile et complexe. J’ai donc pris la mesure de la lourde responsabilité qui désormais m’incombe.
C’est pourquoi, dès ma prise de fonction, je me suis engagé avec le gouvernement à mener jour après jour, des actions à même de mieux redresser la situation que d’aucuns pensaient désespérée.
Aujourd’hui, grâce à ces efforts, la détermination de tous et l’accompagnement de la communauté internationale, la République centrafricaine commence à retrouver sa stabilité et sa quiétude. Elle reconquiert peu à peu sa place dans le concert des nations.
Nous sommes à ce jour, entrain de ramener nos enfants à l’école, nos cultivateurs à leurs champs, soigner nos malades, rouvrir les commerces, relancer les projets suspendus, reformer nos forces de défense et de sécurité et restaurer progressivement, l’autorité de l’État mais surtout, nous réconcilier.
Centrafricaines, Centrafricains, Chers compatriotes,
Alors que tous les voyants sont entrain de passer au vert pour mettre sur les rails notre patrie en partage, et relancer son économie.
Alors que nous attendons la tenue à Bruxelles de la conférence des bailleurs de fonds sur la République centrafricaine qui, au regard de la préparation et de l’engouement des partenaires à notre cause, devra se solder par un espoir de reconstruction et de développement de notre cher et beau pays.
Voilà que les ennemis de la paix, les ennemis du développement économique et social, ceux qui ne trouvent leur intérêt que dans la violence et la barbarie, viennent encore une fois de plus poignarder la République centrafricaine dans le dos pour le faire basculer à nouveau dans le chaos. Les derniers évènements de Ndometé, de Kaga - Bandoro, de Kouango, de Koui, de Bocaranga et du KM5 à Bangui, n’ont que pour seul but la remise en cause des efforts de stabilisation chèrement acquise. Ils nous rappellent combien est-il nécessaire de doubler d’efforts pour combattre les forces du mal qui continuent de sévir et nuire aux intérêts de la nation.
En ce moment de douleur, j’ai une paternelle pensée pour les innocentes victimes et leurs familles. En saluant la mémoire de ceux qui sont tombés, je souhaite par la même occasion un prompt rétablissement aux blessés et ma profonde compassion à leurs proches.
Mes chers compatriotes,
Soyez rassurés que je ne me laisserai pas gagner par le désespoir, encore moins, me détourner du chemin de la reconstruction que j’ai tracé pour notre bonheur collectif.
C’est pourquoi, je voudrais très solennellement, vous rassurer que ces actes de barbarie ne resteront jamais impunis. Les auteurs identifiés seront traqués et traduits en justice.
Je vous exhorte donc tous à vous résister aux tentations de vengeance et à garder le calme. Ne tombons pas dans le piège des ennemis de la paix et du progrès. Restons focalisés sur notre objectif commun qui est celui de consolider la paix pour le développement de notre cher et beau pays, la République centrafricaine.
Aussi, mes bien chers compatriotes, je vous invite avec insistance, à la vigilance et à une mobilisation pour barrer la route à l’imposture. Il y a un temps pour faire la guerre, mais le plus important c’est de savoir la terminer. Est venu aujourd’hui, le temps de la réconciliation, le temps de la paix et le temps de la concorde nationale.
Ensemble, prenons en conscience, regardons l’avenir pour bâtir un pays uni, prospère et digne et ce, pour la fierté de nos enfants.
Que Dieu Bénisse notre pays. Vive la République centrafricaine
Le 6 octobre 2016