Je prends ici un engagement solennel à faire changer les choses, le vrai changement
Je suis conscient des challenges à relever et du grand travail qu’il faut engager pour apporter le changement et poser les bases nouvelles d’espoir.
Je sais à quel niveau de désordre et de destruction du pays nous y sommes.
Je sais combien, il nous faudrait un projet ambitieux et courageux pour agir. Ce projet courageux, il est celui que je conduirai.
Ce projet, c’est le GRAM : Gouvernance, Réformes, Austérité et Moralisation de l’Etat. Le GRAM est le projet de développement et de l’avenir de notre État.
Ses actions seront portées dans tous les domaines et dans toutes les formes définies pour apporter le changement souhaité.
Le GRAM est l’outil de transformation de notre comportement et de notre mentalité à nous tous, une nouvelle façon de se regarder et regarder l’avenir. Le moment est venu de vous inscrire dans l’histoire de votre pays. Le GRAM est une autre manière de savoir faire, de savoir être et de savoir vivre.
Nous avons atteint le plateau de notre immobilisme voire notre incompétence vitale, il faut le reconnaître et en prendre la mesure.
Je fais de ce projet, le projet de changement vital pour l’avenir de notre pays et pour les générations futures.
Les axes de progrès seront déclinés en objectifs opérationnels et des plans d’actions déployés à tous les niveaux des départements de l’Etat.
Pour la réussite d’un tel projet si ambitieux qu’il soit ; je mettrai l’accent sur la qualité des Hommes et des Femmes intègres et responsables pour conduire ce changement. Ils auront la responsabilité et l’autorité requise pour coordonner les actions des départements et s’assurer que les agents de l’Etat sont conscients de la nécessité de ce changement et de ses exigences. Ils assurent le fonctionnement et le besoin d’amélioration des processus du projet par une approche managériale appropriée.
De 1976 à ce jour, nous n’avions pas été capables de produire. Nous n’avions fait que gaspiller, détourner les fonds et les biens de l’Etat avec sans vergogne. Nous n’avions ni construit, ni investi. L’état factuel du pays est là au su et au regard de tous.
Notre pays manque énormément de compétences et de capacités. Le manque de compétences n’est pas seulement au niveau humain mais cruellement au niveau physique et matériel: les petits ateliers de fabrication, l’électricité, l’eau potable, les routes, les ponts, les hôpitaux, les écoles et universités, les logements sociaux, les hôtels et restaurants, les terrains de sport, les salles de spectacles et de conférences, les places de loisirs, etc.… comment peut-on vivre dans une telle situation de carence.
Le moment est venu de faire du grand travail, poser des actes, prendre des décisions, des mesures, définir une orientation qui soit comme une route tracée pour tout le monde. Et celui qui ne marchera pas sur cette route manquera à jamais à l’histoire de ce changement.
Voici Les 21 fonctions de la gestion publique que mon gouvernement conduirait:
- Impôts et recettes de l’État (les fonds propres)
- Salaires et assimilés (pension, bourse) et le pouvoir d’achat
- Organisation et administration cohérente de l’État
- Agriculture et élevage
- Éducation et santé
- Jeunesse, sport et culture
- Justice, sécurité et liberté
- Infrastructures et désenclavement
- Commerce et développement durable
- Énergie, ressources naturelles et environnement
- Logements sociaux
- Tourisme, loisirs, hôtel et restauration
- Sécurité alimentaire, propreté et hygiène publique
- Protection des biens de l’État et des intérêts publics
- Développement de la coopération internationale
- Liberté de presse, d’expressions et d’opinions
- Solidarité nationale et vie associative
- Poursuite de la politique d’égale représentation Homme/Femme
- Protection de la femme, de l’enfant et de la famille
- Allégeance active envers les personnes âgées et handicapées
- Encourager l’intégration des étrangers à la nation centrafricaine
Le développement est et sera notre seul défi, sacrifions nos efforts mais des sacrifices calculés et comptons sur nous d’abord.
Nous sommes un peuple désormais engagé à jamais vers l’avenir et l’unité, un peuple qui ensemble a souffert et qui veut sortir de la pauvreté, un peuple qui ensemble veut bâtir son pays. Pour cela, il faut de la clairvoyance dans les idées.
Je suis porteur de vision et de rêve mais absolument fort. Une envie de marquer l’histoire du développement de notre pays et d’y laisser une trace indélébile.
Tout peuple veut être fier de son pays. Tout peuple est prêt à tout donner pour la cause à laquelle il croit. Tout pays abrite un puits de créativité et d’énergie qui ne demande qu’à être exploité. Tout peuple est prêt à se mobiliser et à agir pour réaliser de grandes choses.
Nous connaissons la valeur des centrafricains. Nous savons que les centrafricains sont capables. Nous savons que les centrafricains veulent s’identifier au succès de leur pays. Les centrafricains veulent faire du bon travail, un travail créatif, et, si on leur fournit un environnement favorable.
Je m’engage à communiquer avec vous, vous fournir toutes les informations concernant notre société ; vos opinions et vos suggestions seront entendues.
Je vous promets un environnement dans lequel vous serez libres de parler, de dire la vérité et de prendre des risques.
Je vous soutiendrais et encouragerais votre volonté à faire du bon travail, vous devez désormais parler du bien de notre pays, de notre engagement individuel, du rôle que chacun de nous joue et doit jouer.
Je suis optimiste à l’avenir de notre pays, même si on doit faire face à l’adversité et se heurter à de nombreux obstacles. Je sais que vous centrafricains, vous aimez travailler pour des gagnants et non pour des perdants.
Je vous réaffirme, d’être optimistes et exaltés dans l’avenir de notre pays. Nous devons montrer aux autres que nous sommes devenus une solution, que nous ne sommes plus le pays qui demande ou qui revendique, nous pouvons nous aussi, contribuer à trouver des solutions aux problèmes simples des hommes.
Sortons de cette position qui fait de nous un peuple fainéant, un peuple incapable, un peuple qui manque de courage et de volonté. Ce cycle que nous avons vécu est assez suffisant pour nous faire prendre conscience.
Je place notre pays dans la perspective de l’émergence, c’est par le travail, et la focalisation de nos énergies et ressources à la réalisation de cette vision. Pour faire de grandes choses il faut de grands rêves.
Je résume les attentes des centrafricains à ce postulat simpliste : aspirer à une autre existence.
Je porte le projet de création d’un nouvel État moderne et démocratique. Ce projet est porté par des cadres professionnels rigoureux du secteur privé, public et de la diaspora. Nous sommes tous des actionnaires sociaux de cette grande entreprise de développement national qu’est l’Etat.
Joseph Yaketé, président. Le 19 décembre 2015