Le colonel Jean-Francis Bozizé, âgé d’un peu plus de 40 ans, arrêté vendredi 5 août 2016 à Bangui, a été entendu mardi 9 aout 2016 par un juge d'instruction avant d'être remis en liberté provisoire, selon son conseil Maitre Jean-Louis Opalagna. Il s’était vu retiré son passeport diplomatique à Dakar au Sénégal il y a quelques semaines.
Le colonel Jean-Francis Bozizé et fut ministre de la défense lorsque son père était président de la république du Centrafrique s'est vu notifier les charges pesant contre lui, son audition qui s’est déroulée durant près d’une heure.
Un mandat d’arrêt international avait été délivré en mai 2014 à l’encontre du colonel Jean-Francis Bozizé et la MINUSCA présente à Bangui avait une copie entre les mains. Il lui est reproché des détournements de deniers publics lorsqu'il était aux affaires, mais aussi son rôle dans les exactions - tortures, complicité d'assassinat, etc. - commises par les milices chrétiennes anti-balaka réputées proches de son père François Bozizé durant la crise qu'a traversé le pays ces trois dernières années.
Pour mémoire l’ancien président François Bozizé en exil depuis mars 2013 fait aussi l’objet d’un mandat d'arrêt international émis par la cour d'appel de Bangui en juillet 2013 pour "assassinats", "tortures" et "incitation à la haine et au génocide" entre autres.
Tout comme de nombreux membres de sa familles ou/et proches du régime Bozizé, il se retrouve confronté au gel de ses avoirs et il serait revenu à Bangui ou il possède quelques propriétés. Il est placé en liberté provisoire sous contrôle judiciaire.
Le 9 août 2016