Depuis plusieurs mois, des combats opposent le front populaire pour la renaissance de Centrafrique -FPRC- dirigé par Nouredine Adam et l’union pour la paix en Centrafrique -UPC- d’Ali Darass, tous issus de l’ancienne coalition seleka, dans les préfectures de la Haute-Kotto et de la Ouaka.
Ces confrontations violentes injustifiées, qui ont commencé à Bria, ont fait de nombreuses victimes civiles innocentes et provoqué de nombreux déplacés.
Pour protéger les populations civiles contre le risque d’extension de ces affrontements violents dans la ville peuplée de Bambari, la MINUSCA avait tracé des lignes rouges et prévenu qu’elle s’opposerait à toute tentative de violation desdites lignes rouges.
Malgré les appels au dialogue lancés par le gouvernement et la médiation de la MINUSCA, le FPRC a entamé une progression fulgurante vers la ville de Bambari.
Le samedi, 11 février 2017, une colonne de véhicules du FPRC se dirigeait vers Bambari en vue d’affronter l’UPC, faction rivale de l’ancienne coalition seleka, violant ainsi les lignes rouges tracées par la MINUSCA en vue de la protection des populations civiles.
Dans le cadre de son mandat, la MINUSCA a fait usage de son hélicoptère de combat afin de stopper la colonne du FPRC. Cette intervention a permis d’éviter l’embrasement de la ville de Bambari, qui aurait eu des conséquences dramatiques sur les populations civiles.
Le gouvernement que dirige Monsieur Simplice Mathieu Sarandji, Premier ministre, sous la très haute impulsion et le leadership éclairé de Son Excellence Faustin Archange Touadera, président de la République, chef de l’Etat, déplore cette situation qui n’aurait pas eu lieu si les rebelles concernés étaient rentrés dans le processus DDRR.
Le gouvernement ne comprend pas cette logique d’affrontements armés persistants qui expose les populations civiles innocents à des souffrances indicibles. Il condamne fermement cette tendance à maintenir le pays dans le chaos et l’anarchie.
Le gouvernement appelle tous les groupes armés belligérants à cesser immédiatement et sans condition tout affrontement et d’adhérer au processus DDRR, seule issue de sortie de crise et de rétablissement de la paix durable en République centrafricaine et réaffirme son appui à l’action de la MINUSCA.
Bangui, le 13 février 2017