Monsieur le président du Haut-conseil de la communication de transition,
Mesdames et Messieurs les représentants des médias publics,
Mesdames et Messieurs les représentants des journaux membres du groupement des éditeurs de la presse privée et indépendante de Centrafrique -GEPPIC-,
Mesdames et Messieurs les représentants des radios privées,
Messieurs les représentants des médias internationaux,
Mesdames et Messieurs les journalistes en vos rangs, titres et grades, tout protocole respecté.
Je voudrais tout d’abord, au nom du gouvernement que dirige Son Excellence Simplice Mathieu Sarandji, Premier ministre, sous la très haute impulsion et le leadership éclairé de Son Excellence Faustin-Archange Touadera, président de la République, chef de l’Etat, vous remercier d’avoir répondu aussi spontanément et massivement à notre invitation.
Votre présence nombreuse dans cette salle nous honore et nous permet de regarder l’avenir avec confiance. Confiance dans le partenariat que nous voulons construire le plus solide avec les médias, partenaires du Ministre porte-parole du gouvernement que je suis.
Je voudrais profiter de cette occasion, puisque c’est l’objet de notre rencontre, pour vous présenter mes vœux les plus sincères de bonne et heureuse année 2017 pour chacune et chacun d’entre vous, pour tous ceux qui vous sont chers, pour les médias dans lesquels vous travaillez et qui sont nos partenaires dont nous avons grandement besoins dans ce contexte particulier marqué par la recherche et la construction de la paix dans notre pays.
J’adresse également les vœux du gouvernement à tous les organismes internationaux et aux institutions partenaires qui ne ménagent aucun effort pour aider les médias centrafricains à améliorer leurs conditions de travail.
Mesdames et Messieurs, distingués invités,
C’est avec joie et espoir que je m’adresse à vous dans le cadre de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux du nouvel an à la presse.
Bien que cette cérémonie soit devenue une coutume, elle est également l’occasion de présenter le bilan de l’année écoulée et, évidemment, d’envisager les perspectives pour celle qui vient de commencer.
Comme vous le savez, l’année 2016 a été une année marquée malheureusement par une série d’événements tragiques qui ont endeuillé lourdement de milliers de familles tant à Bangui que dans nos provinces.
Beaucoup de concitoyens continuent de fuir les exactions pour chercher protection sur les sites de déplacés appelés communément Ledger s’ils ne se sont pas simplement recroquevillés dans la brousse à la merci des animaux féroces.
Le gouvernement, par ma voix, exprime sa vive compassion aux victimes des différentes exactions perpétrées ces derniers temps et les assure de sa détermination à traduire devant les juridictions compétentes les auteurs et co-auteurs de ces actes graves et répréhensibles.
En dépit de tous ces agissements macabres, le gouvernement est toujours à pied d’œuvre pour reconstruire notre pays par la recherche de solutions idoines à la crise sociopolitique de l’heure et surtout à la relance de l’économie centrafricaine.
Des efforts inlassables menés ont débouché sur des avancées tangibles dans tous les domaines. Ce sont ces résultats qui nous rassurent et montrent que malgré les difficultés, notre pays, la République centrafricaine, s’engage résolument vers la sortie de la crise et vers son relèvement effectif.
En effet, sur le plan économique et social, le plan national de relèvement et de la consolidation de la paix -RCPCA- élaboré par le gouvernement avec l’appui de nos partenaires techniques et financier qui vient d’être présenté par la délégation centrafricaine conduite par le président de la République lui-même à la table de ronde Bruxelles en novembre dernier a forcé l’admiration de nos partenaires qui ont promis de mettre à la disposition de notre pays la somme de 2,268 milliards de dollars américains afin d’engager notre pays vers son relèvement économique.
De même, l’application des principes de la bonne gouvernance par le gouvernement a fait de notre pays un des meilleurs élèves du Fonds monétaire international -FMI- dans le cadre des réformes macro-économiques et de la maîtrise de nos finances publiques.
C’est d’ailleurs au vu de ces progrès significatifs accomplis par le gouvernement que le Fonds monétaire international s’est engagé à soutenir le gouvernement dans ses efforts de reconstruction de notre pays.
Nous avons été particulièrement sensible par les déclarations faites par Mme la Directrice générale du Fonds monétaire international lors de son récent séjour à Bangui le 25 janvier 2017 et je cite : "Je suis venue à Bangui pour prendre un engagement envers votre pays, à un moment où celui-ci aspire à se développer davantage. Je viens vous offrir le soutien total du FMI, sous la forme d’aide financière, de conseils, d’assistance technique et de renforcement de vos capacités."
Il n’y pas une marque de solidarité et d’amitié aussi éclatante que cette déclaration de Mme Christine Lagarde lors de son dernier séjour à Bangui.
Le satisfecit que vient d’adresser la Directrice générale du Fonds monétaire aux autorités centrafricaines nous réconforte et prouve, à suffisance, que notre pays est désormais sur la bonne voie et qu’il peut espérer en retour de cette Institution internationale pour amorcer un nouveau décollage.
Sur le plan sécuritaire, je puis vous dire, chers amis journalistes, que la construction d’une nouvelle force de défense nationale est véritablement en marche grâce à nos partenaires de l’Union Européenne, des Etats-Unis, de la France.
En effet, grâce à la Mission européenne d’entrainement et de formation opérationnelle -EUTM-, les éléments des FACA en formation depuis juillet 2016 seront bientôt opérationnels pour assurer la sécurité de tous nos concitoyens sur l’ensemble du territoire.
Bientôt également, le gouvernement procédera au recrutement massif des policiers et gendarmes qui seront formés par la MINUSCA afin de renforcer l’effectif de nos forces de sécurité intérieure et ainsi contribuer à assurer la protection de nos vaillantes populations.
S’agissant de la question du retour de la paix et de la consolidation de la cohésion nationale, le gouvernement et la coordination du DDRR/RSS ont réussi à boucler le budget des opérations de désarmement, démobilisation et réinsertion des groupes armés dont beaucoup ont accepté d’adhérer à ce processus salvateur pour l’avenir de notre pays.
Comme l’a si bien souligné le Chef de l’Etat lors de sa présentation des vœux à la Nation le 31 décembre 2016 je cite : "il n’y a pas une alternative au DDRR". Autrement dit, seule la mise en œuvre courageuse et déterminée du DDRR permettra de rassurer nos concitoyens et de réinstaurer la quiétude au sein de nos communautés nationales.
Mesdames et Messieurs, chers amis des médias et partenaires,
La République centrafricaine va connaitre de nouveaux rendez-vous importants au cours de l’année qui vient de commencer. Des nouvelles Lois votées par le Parlement national et qui seront promulguées par le Président de la République visent à mettre en place des institutions prévues par la Loi fondamentale de notre pays. Ces institutions représentent un gage de consolidation de la démocratie dans notre pays.
Parallèlement, nous devons nous rendre compte que les défis qui nous interpellent sont nombreux. Ils vont de la montée des exactions dans le pays, du refus manifeste de certains groupes armés d’adhérer au processus DDR, de l’occupation du territoire national par des groupes armés étrangers et de la dégradation de plus en plus avancée de nos infrastructures, pour n’en citer que ceux-là.
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Comme vous venez de le constater, la République centrafricaine entre de plein pied dans une année pleine de défis mais aussi pleine d’espoirs. Espoir en vue de réconcilier les cœurs ; espoir en vue de relèvement économique de notre pays.
La marche de notre pays, marche irréversible vers le développement tant souhaité est un processus participatif qui engage chacun d’entre nous, qui engage chaque citoyen, qui engage collectivement toutes les forces vives de la Nation dont vous en êtes les principaux acteurs.
C’est pourquoi, je vous invite à faire montre du patriotisme en mettant votre plume au service de la recherche de la paix et du développement harmonieux de notre cher et beau pays. C’est à ce prix que vous contribuerez de manière concrète à l’avènement d’un Centrafrique nouveau et prospère auquel nous aspirons tous.
Aussi, je compte sur l’engagement de chacun d’entre vous pour éclairer nos concitoyens et porter, de manière saine, le sens des différents projets qu’entend mettre en œuvre le gouvernement au cours de cette année 2017.
Enfin, pour terminer mon propos, je voudrais vous faire part de mon optimisme quant à l’avenir de notre pays, quant à la volonté de chacun de nos concitoyens à vivre ensemble, à vivre dans la paix, à vivre dans la cohésion sociale, quant à la capacité du gouvernement à être présent aux côtés de nos citoyens et à répondre toujours présent aux nombreuses attentes de nos populations.
C’est sur ces mots que je voudrais clore mon propos, en vous renouvelant à vous et à vos médias respectifs, tous mes vœux de bonnes et heureuses années 2017.
Bonne et heureuse année à toutes et à tous.
Je vous remercie.
Le 30 janvier 2017