A l'occasion de la réunion des ambassadeurs, Touadera donne des éléments de langage...

• Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;

• Monsieur le1er Vice - Président de l’Assemblée nationale ;

• Monsieur le Représentant Spécial du secrétaire général de l’organisation des Nations Unies ;

• Madame la Représentante spéciale adjointe du secrétaire de l’organisation des Nations Unies, coordonnatrice humanitaire ;

• Mesdames et Messieurs les Membres du gouvernement ;

•Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de missions diplomatiques et consulaires, représentants des organisations internationales ;

• Distingués invités ; Chers amis de la République centrafricaine ; Mesdames et Messieurs.

Je me réjouis de la tenue ce jour ici à Bangui de cette importante assise qui m’offre l’opportunité de vous adresser au nom du peuple centrafricain, du Gouvernement et en mon nom propre, nos vifs remerciements à l’endroit des autorités de vos pays respectifs, ainsi qu’à tous les partenaires qui nous ont soutenu lors de la table ronde de Bruxelles.

Je souhaite vous indiquer qu’au retour de Bruxelles, le gouvernement, sous mon impulsion, a pris des initiatives pour l’opérationnalisation de notre Plan de Relèvement et de Consolidation de la Paix -RCPCA-, massivement approuvé au cours de la Conférence des Donateurs et des Investisseurs des 16 et 17 novembre 2016. Ainsi, du point de vue de :

La mobilisation des ressources :

- Elle s’est poursuivie et l’unité de suivi des engagements des partenaires techniques et financiers -PTF- a enregistré des annonces de ressources supplémentaires ;

- Plus de 75% des engagements de Bruxelles ont été confirmés ainsi que ceux enregistrés au retour de la conférence des donateurs et des Investisseurs ;

- Des prévisions de décaissement et quelques décaissements sont faits pour la première année -2017- de mise en œuvre du RCPCA ;

- La contribution de l’Etat est assurée à hauteur de 1.000.000.000 de Fcfa, engagée dans la réalisation de projets dans le cadre du RCPCA en 2017.

L’opérationnalisation du secrétariat permanent du RCPCA

- Les principaux organes du dispositif de mise en œuvre et de suivi-évaluation ont été institués et rendus fonctionnels : le conseil d’orientation, le comité directeur conjoint et un secrétariat transitoire qui s’appuie sur trois groupes thématiques;

- Le processus de recrutement du personnel du secrétariat permanent est en cours : celui du secrétaire général sera terminé ce mois-ci ainsi que celui des autres experts nationaux :

  • 1er pilier : relatif à la Sécurité et à la restauration de la Paix est fonctionnel;
  • 2e pilier : renouveler le contrat social entre l’Etat et la population;
  • 3e pilier : relancer l’Économie et les secteurs productifs) viennent d’être lancés.

 

Réalisations en cours et perspectives

- Le point est fait de façon régulière sur le niveau des ressources mobilisées en termes de prévision, d’engagement et de décaissement, ainsi que leur répartition selon les piliers et les domaines du RCPCA ;

- Des projets bancables ont été identifiés et répertoriés au niveau du secrétariat transitoire; ces projets émanent des entités impliquées dans la mise en œuvre du RCPCA ;

- Des projets d’infrastructures sont en cours : la réhabilitation de routes pour désenclaver les villes du nord et faciliter la communication entre elles ; la réalisation et l’équipement d’infrastructures de base pour les services sociaux essentiels dans les préfectures les plus touchées par la crise ;

- Un plan pilote : plan opérationnel de stabilisation immédiate de Bambari en phase de mise en œuvre et dénote la volonté commune du gouvernement et des partenaires de développement de contribuer à une action ciblée pour des résultats tangibles et susceptibles d’être répliquée dans d’autres zones;

• Distingués invités ; Mesdames et Messieurs ;

Beaucoup de progrès sont réalisés à ce jour dans le domaine sécuritaire grâce à l’appui de la communauté internationale, la MINUSCA, les humanitaires pour pacifier le territoire national et créer l’environnement aux paisibles populations pour vaquer à leurs activités. Cependant, les derniers événements survenus à Bangassou, Mobaye, Alindao, Zangba, Zémio et Bria, caractérisés par des violences inouïes et des graves violations des Droits de l’Homme, ayant occasionné des meurtres et des déplacements massifs de populations, démontrent à suffisance la situation de fragilité de la République centrafricaine.

La communauté internationale, devant cette situation, doit plus que jamais affirmer sa détermination à accompagner les efforts du gouvernement de sortir définitivement la République centrafricaine de cette zone de turbulence en vue de donner de l’espoir et le sourire à ces populations vulnérables du fait de ces évènements à répétition.

C’est pourquoi, je sais compter sur le soutien de tous en vue de nous aider fermement à ramener la stabilité dans notre cher et beau pays.

Pour ce qui concerne la mise en œuvre du RCPCA, il convient que :

- Le portefeuille global des partenaires en matière de projets apparait diversifié car il touche les principaux secteurs prioritaires, notamment l’agriculture, les transports, l’hydraulique, l’énergie, les finances, l’économie et le social ; les besoins de financement du Plan national de Relèvement et de Consolidation de la Paix en Centrafrique -RCPCA- pour la période 2017-2019 ont été estimés à 1704 millions de dollars, soit environ 850 milliards de Fcfa auxquels viennent s’ajouter les coûts des urgences diverses. Les annonces de Bruxelles ont atteint 2 283 millions de dollars, soit environ 1200 milliards de Fcfa que nous devons mobiliser grâce au plaidoyer de la communauté internationale.

- La République centrafricaine a besoin d’appuis multiformes à ces projets comme celui de Bambari en phase de mise en œuvre et d’autres en recherche de financement; l’appui de tous, partenaires au développement, bailleurs de fonds, donateurs et investisseurs est requis pour contribuer à la relance de notre cher et beau pays ;

- Avec l’appui soutenu et approprié des partenaires de notre pays, le gouvernement peut encore mieux faire en cette phase de reconstruction des bases d’un Etat de droit, un Etat débarrassé des démons de la division et de la destruction et fournir aux populations les services essentiels de base.

- La République centrafricaine est un Etat fragile et de ce fait, il doit relever des défis importants, notamment :

  1. parvenir à tirer le meilleur profit de ses ressources internes et de celles mobilisées auprès de ses partenaires,
  2. mobiliser le maximum de partenaires autour de son Plan de relèvement,
  3. gérer la relation complexe entre les objectifs de rétablissement de la sécurité et de consolidation de la paix, et, ceux de la relance économique.

 

Je tiens tout particulièrement à remercier tous les pays ainsi que toutes les institutions et organisations que vous représentez pour leurs appuis multiformes au développement socio-économique de mon pays et les assurer que les efforts consentis ne resteront pas vains.

Vive la coopération internationale. Vive la République centrafricaine.

Je vous remercie

21 juin 2017