Les relations entre le gouvernement de la République centrafricaine et la communauté internationale n'étaient déjà pas très brillantes, mais depuis 15 jours, les relations sont devenues catastrophiques avec la nomination des officiers de police judiciaire devant travailler dans le cadre la Cour pénale spéciale - CPS-.
Flavien Mbata@lld
Flavien Mbata, ministre de la justice est suspecté d'ingérence et les bailleurs menacent de couper les financements.
Alors que la Cour pénale spéciale se met lentement en place, le 6 novembre 2017, deux juges internationaux et 20 officiers de police judiciaire centrafricains ont prêté serment. La MINUSCA et les bailleurs de fonds, qui financent en partie la CPS, avaient brillé par leur absence malgré une invitation en poche.
Tout ceci en raison de la partialité du choix de ces 10 policiers et 10 gendarmes chargés d'accompagner la Cour dans ses enquêtes. Le 29 septembre 2017, le comité de sélection de la CPS avait recommandé 20 noms au ministère de la justice.
Flavien Mbata, ministre de la justice, garde des Sceaux, est intervenu en modifiant cette liste au prétexte qu'une ethnie était trop représentée. Il a décidé d'inscrire le nom de 10 nouveaux officiers de police judiciaire, une pratique contraire aux règles de la Cour pénale spéciale. Le 6 octobre 2017, le décret était validé et signé par le président Faustin-Archange Touadéra.
La communauté internationale n'a pas du tout apprécié, accusant l'exécutif de Bangui d'ingérence dans la bonne marche de cette institution encore fragile et censée être indépendante de toute pression politique.
Des pourparlers sont en cours afin de trouver une issue de sortie à cette affaire. Conclusion, la formation de ces officiers de police judiciaire, qui devait débuter lundi 20 novembre 2017, a été repoussée à une date inconnue et que plusieurs bailleurs ont dès à présent suspendu leurs financements jusqu'à ce qu'une voie de sortie ait été trouvée.
A suivre...
Le 18 novembre 2017