- Accueil
- Politique - Diplomatie 2
- Bangui : Touadera s'exprime devant les forces vives de la Nation le 20 avril 2018
Bangui : Touadera s'exprime devant les forces vives de la Nation le 20 avril 2018
- Monsieur le Premier ministre,
- Monsieur le vice-président de l’Assemblée nationale,
- Mesdames et Messieurs les Chefs des Institutions de la République,
- Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,
- Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique,
- Mesdames et Messieurs les responsables des partis politiques, de la société civile, de la plateforme religieuse,
- Mesdames et Messieurs ;
- Mes chers compatriotes.
J’ai pris sur moi de vous faire appel aujourd’hui, pour vous faire part des derniers évènements qu’a connus le pays.
Je me dois de le faire pour rétablir la vérité et informer le Peuple tout entier de ce qui s’est passé réellement ou qui se passe actuellement.
Je veux évoquer les derniers évènements du KM5 et les agitations de certains groupes armés observées ces moments dans certaines parties du pays, particulièrement à Kaga-Bandoro. Mais avant tout, je tiens à rappeler à tous, que pour accéder à la magistrature suprême de l’État, je n’ai pas fait de coup d’État.
Je n’ai pas usé des moyens anticonstitutionnels pour prendre les rênes du pays.
J’ai été porté à la tête de L’État à l’issue d’élections démocratiques, crédibles, transparentes et incontestables.
J’ai été choisi, élu par le peuple souverain pour conduire la destinée du pays pendant 5 années.
Dans cet élan, j’ai fait le choix de diriger le pays de manière transparente, légale, le tout en me fondant sur le respect de la Constitution du 30 mars 2016.
En prenant la direction du pays, j’étais conscient des défis qui s’imposent à nous. Je savais que nous allons affronter l’épineuse question de la sécurité, de l’armée qu’il faut rebâtir, de l’économie qu’il faut reconstruire, du tissu social qu’il faut ressouder, de la justice qu’il faut assurer et j’en passe. Petit à petit mais sûrement, je m’emploie avec l’aide du gouvernement à prendre en charge tous ces problèmes.
J’exprime au passage notre gratitude à l’endroit de toute la communauté internationale qui nous soutient dans cette œuvre inlassable de reconstruction nationale. Je sais que le défi est immense, mais pas à pas avec sagesse et sans précipitation nous allons réussir et j’y crois.
Dans cette œuvre de reconstruction nationale, je ne suis pas seul, je n’agis pas seul.
- J’ai avec moi le gouvernement que j’ai voulu inclusif.
- J’ai avec moi le Parlement, c’est-à-dire l’Assemblée nationale.
- J’ai avec moi les Institutions de la République.
- Je n’oublie pas le pouvoir judiciaire.
Encore moins le peuple dans sa globalité puisque j’essaie, dans la mesure du possible, de prendre en compte les avis de toutes les sensibilités politiques et sociales dans mes actes et décisions. Je le fais parce qu’il s’agit de notre pays en partage.
Mais au-delà de tout cela, quand j’écoute les uns et les autres à travers la presse écrite, les radios qui sont ouvertes à tous, les réseaux sociaux je me pose parfois des questions.
- Que voulons-nous ?
- Aimons-nous réellement ce pays ?
- Voulons-nous réellement reconstruire ce pays que nous avons machinalement détruit ?
- Ce que je sais, c’est que le peuple est fatigué.
- Il est fatigué et cela se voit.
Il garde en lui les séquelles de nos folies meurtrières, de nos ambitions démesurées, de notre soif effrénée du pouvoir.
Aujourdhui, il veut la paix pour vivre et vaquer librement à ses occupations dans les diverses parties du pays, la sécurité, le développement, des routes, l’électricité, la santé, l’éducation, l’eau potable, le bien-être tout court.Il ne veut plus de la guerre, de la course au pouvoir avec ses corollaires que sont la destruction du pays, la désolation, la mort, les déplacements massifs des populations, la fermeture des écoles etc…
A observer notre langage, notre manière de faire et nos egos, il est clair que nous sommes loin de ces aspirations pourtant légitimes. En effet, nous ne cessons chaque jour de remettre au centre de nos activités des contre-valeurs qui ne tiennent pas compte de l’intérêt général.
Nous agissons en méconnaissance de la Constitution en montrant ouvertement notre impatience devant le délai constitutionnel de 5 années du mandat présidentiel, on pousse de par nos démarches une partie de la population à ne plus être respectueuse des Institutions de la République et des personnalités qui dirigent l’État, on est tout le temps grincheux et en permanence dans le deuil du verdict populaire, ce qui n’est pas sans conséquence sur la stabilité de l’État, les mentalités de la masse populaire car c’est indéniable que l’on apprend de cette façon au peuple la désobéissance aux Institutions et lois de la République.
Je pense, pour ma part, que ce que nous connaissons en ce moment tire sa source en partie dans ces comportements anti républicains. Enseignons à notre peuple le respect des règles de la République et de ses Institutions, cela est fondamental pour la stabilité de notre pays. Il est clair, et cela est une règle naturelle, qu’on ne peut pas tous être président de la République, députés, ministres ou dans la haute fonction publique. Les rôles au sein de l’État, nous allons les assumer tour à tour selon les règles établies.
Alors arrêtons de replonger le pays dans le chaos et l’anarchie pour des questions de prestige personnel. Ce qui est certain, le peuple nous observe, il nous voit. Aussi, on ne sert par son pays qu’en étant ministre. On peut participer par d’autres moyens au développement du pays en faisant le commerce, en travaillant dans l’agriculture mais pas qu’en faisant de la politique politicienne.
Je vais vous dire, aujourd’hui, que je suis pour la liberté d’expression, les libertés politiques et les preuves sont là : le pays ne compte pas de prisonniers politiques encore moins de prisonniers d’opinions. J’ai fait le choix de bâtir un Etat de droit et je respecterai les règles fondamentales prescrites dans notre constitution et qui sont les fondements d’un Etat de droit.
Pour autant, je désapprouve la politique du mensonge, la politique qui divise les centrafricains au lieu de les unir, la politique qui propage la haine, qui fait l’apologie des terroristes, la politique qui vise à nouveau à détruire le pays. J’entends dire beaucoup de choses ces derniers moments. Que je gérerais un chaos, que je ferais de l’exclusion, tous les qualificatifs possibles qui étalent la rancune, l’aigreur, la jalousie et la haine de leurs auteurs.
En ma qualité de président de la République, j’enregistre tous ces reproches. Mais, j’ai la conscience tranquille devant ces propos qui ne reflètent pas la réalité car j’essaie, chaque jour, d’accomplir ma mission dans la limite de mes forces et les circonstances du moment. Comme je l’ai dit il y a quelques instants, le contexte du pays m’impose un rythme, une démarche de prudence, et j’essaie de monter l’architecture de la reconstruction du pays pierre par pierre dans cet environnement.
Le peuple dans sa globalité sera et restera le seul juge de mes actions politiques le moment venu. Je suis ne suis pas l’auteur du chaos que certains décrivent. Le pays rencontre, depuis, des difficultés significatives et vous le savez. Quand j’étais élu les multiples problèmes étaient déjà là. Le pays a connu la crise, des destructions des biens et des services publics. Le peuple était asservi et l’est encore non pas par ma faute, mais par la faute de certains qui ne veulent pas laisser tomber les armes.
• Mesdames et Messieurs,
• Chers Compatriotes,
J’en viens à l’épineuse question de la sécurité. Lors de mon entrée en fonction, j’ai hérité du problème de l’insécurité qui était resté en l’état, le désarmement n’ayant pas été fait. Les armes étaient en circulation partout, tant à Bangui que dans les différentes parties du pays. Pour Bangui, je le rappelle, on entendait encore dans la capitale des crépitements d’armes, Bangui était divisée, la situation était chaotique, j‘ai hérité de cela, il ne faut pas l’oublier.
Les gens qui ont pris les armes et qui ont pris le pouvoir étaient repartis, après la chute de leur régime, à l’intérieur du pays avec leurs armes. Devant cet héritage, j’avais deux possibilités : soit retirer les armes qui sont en circulation tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays par la guerre, soit tenter de les retirer par le dialogue.
Je ne pouvais pas retenir la première option pour les raisons que vous connaissez : ce choix était incompatible à la politique de réconciliation nationale que je voulais mener car je devais engager des Centrafricains à faire la guerre entre eux. J’ai, alors, fait le choix naturel de la négociation avec les groupes armés. Les partenaires qui nous accompagnent et qui nous soutiennent m’ont dit que ce choix était le meilleur. Donc, cette option était réfléchie, c’est elle qui convenait dans le contexte de mon accession au pouvoir, l’armée n’étant pas en capacité de porter un désarmement forcé.
Prendre cette décision irresponsable se serait envoyé des hommes et des femmes à la boucherie humaine. Qui aurait pu faire ce choix ?
Une chose est sûre et certaine, je l’ai lancé le DDRR. Il faut, cependant, savoir que le DDRR que j’ai lancé est un long processus car il ne s’accomplit en un jour. Vous pouvez le vérifier dans certains pays d’Afrique ou d’ailleurs qui ont connu la guerre.
Nous avons réalisé courant fin 2017 le DDRR- pilote qui est une phase- test de la stratégie à mettre en œuvre.
Nous allons, sous peu, démarrer le programme global de désarmement. Je m’emploie avec le gouvernement à réussir cette phase et j’y tiens.
• Mes chers compatriotes,
Je suis, cependant, chagriné par la poursuite de la violence dans le pays avec les malheurs et le désarroi qu’il occasionne. La durée du processus et le temps que nous prenons pour la préparation de notre armée explique en partie ces moments difficiles, mais nous travaillons ardemment à remettre notre armée sur pied, à la doter en équipements et l’envoyer assurer la protection des populations civiles et l’ensemble du territoire national.
Dans ce cadre, comme vous le savez, nous avons avec le soutien de l’EUTM formé 2 bataillons des FACA, un 3e bataillon est en ce moment en formation et sortira en août 2018. Nous avons envoyé dans des pays frères et amis tels le Rwanda, la Guinée équatoriale et autres des militaires en formation.
D’autres ont subi sur place et continuent à subir des formations militaires diverses grâce à la bonne volonté de certains pays partenaires que je remercie au passage. Je n’ai pas le choix que d’accepter toutes les propositions des bonnes volontés qui peuvent m’aider à relever les défis du pays.
Pour autant, je ne remets pas en cause les amitiés traditionnelles et historiques de la République centrafricaine. Je reste, au nom de la République centrafricaine, reconnaissant à tous les pays amis qui nous aident et qui nous soutiennent. Revenant sur la question militaire, je dis que cette armée, je la remettrai debout pour qu’elle défende le peuple et le territoire national à nouveau.
J’annonce que je viens de prendre la décision de projeter une partie des bataillons formés dans les jours avenir à l’intérieur du pays aux côtés de la MINUSCA pour aider petit à petit à la restauration de l’Autorité de l’Etat, garantir le redéploiement de l’administration et rétablir l’ordre et la sécurité. Je ne suis pas insensible au problème de l’insécurité, à la situation des centrafricains qui tous les jours perdent la vie soit à Bangui soit à l’intérieur du pays. J’essaie de m’organiser avec le gouvernement avec l’appui des partenaires pour mettre fin à cet état de chose.S’il plait à Dieu, les choses vont revenir dans l’ordre et j’y crois. Je demande au Peuple de faire confiance et de soutenir le travail que nous menons en ce moment et qui va donner de bons résultats.
• Mes Chers compatriotes,
Sur les derniers évènements, ce qui s’est passé au Km5 depuis le 8 avril 2018, n’est nullement une action engagée contre une communauté donnée, je l’ai déjà dit à l’occasion d’une courte adresse à la Nation. Il s’agissait, en réalité, d’une opération de police c’est-à-dire une opération de rétablissement de l’ordre avec l’appui de nos partenaires de la MINUSCA.
Je m’incline, encore une fois, sur les morts enregistrés dans le cadre de cette opération.
Je m’incline également sur la mémoire des soldats de la paix de la MINUSCA qui étaient tombés sous les balles lors de cette opération.
Je n’ai pas été élu pour décimer des communautés formant notre Peuple ou tout au moins l’une de ses composantes.
J’ai été élu pour protéger les centrafricains dans leur globalité, pour protéger le pays et pour asseoir l’ordre.
Je ne peux assister sans réagir et ceci, indéfiniment, aux agissements des bandits, des criminels, des hors la loi, des auteurs du chaos, qui prennent en otage dans le cadre d’une mafia et du grand banditisme toutes les populations du Km5. Que des détenteurs illégaux d’armes de guerres imposent leurs lois aux paisibles populations, prennent illégalement des taxes aux commerçants, bloquent les quartiers, tuent, pillent, s’opposent au retour à la normalité, cela est inacceptable. J’ai, donc, décidé qu’il soit mis fin à cette situation.
Il ne s’agissait que de cela, pas autre chose comme d’aucuns ont voulu le faire croire. L’opération "Soukoula" va se poursuivre jusqu’à ce qu’on démantèle ce réseau des dangereux. Je profite de cet instant, pour m’élever et condamner certains propos tenus suite à cette opération, tendant à instrumentaliser à des fins politiques cette action de salut public, de même que je m’élève et condamne l’attitude de certaines presses tant nationale qu’internationale qui, sans se cacher, font l’apologie et la publicité des terroristes.
Oui, nous avons assisté à cela, nous avons vu des journalistes aller interviewer des terroristes, leur donner la possibilité d’instrumentaliser une action de rétablissement d’ordre, ils ont voulu les aider ces bandits à diviser le peuple. Cela est inacceptable !
C’est pourquoi, je demande au gouvernement et au haut-conseil de la communication de s’assumer. Pour ce qui concerne Kaga-Bandoro, il s’agit encore une fois d’agissements de certains responsables de groupes armés, en particulier Abdoulaye Hisseine, qui essaie de réduire à néant les efforts déployés récemment par le gouvernement et le panel des facilitateurs de l’initiative de Paix de l’Union africaine.
En effet, dans le cadre du processus politique soutenu par l’Union africaine, nous avons tous lancé un processus de paix avec les groupes déjà inscrits au programme DDRR. Notre objectif est de voir ce processus politique accompagné au mieux le DDRR pour que très rapidement nous puissions, ensemble, ramener la paix et la sécurité. Dans cette dynamique, le panel des facilitateurs a effectué des missions de terrain.
Il est allé, partout, à la rencontre des représentants des groupes armés, y compris Abdoulaye Hisseine. Il les a entendus et produit au Gouvernement le rapport de leurs préoccupations qui, d’ailleurs, sont actuellement en étude. Nous avons pris l’engagement de leur répondre en prenant en compte les recommandations des consultations à la base, les recommandations du forum de Bangui, les dispositions pertinentes de la Constitution tout en informant le peuple. Malgré le processus enclenché, Abdoulaye Hisseine se lance dans une aventure guerrière et irresponsable, accompagné de mercenaires étrangers.
Il m’a été signalé que Abdoulaye Hisseine accompagné de ces mercenaires étrangers sont allés braqués 17 véhicules des entreprises chinoises d’exploration pétrolière parqués à N’délé après la fin des études sismographiques. Ces véhicules devraient encore servir à la deuxième phase de forage des premiers puits pour la confirmation du potentiel existant. Voyez comment on bloque les activités de tout ce qui concoure au développement du pays. Après ce forfait, il a fait un détour à Bambari pour y chercher des soutiens dans le milieu de certains groupes armés se trouvant dans les secteurs. C’est après qu’il est descendu à Kaga-Bandoro depuis le vendredi 13 avril 2018 pour rechercher des alliances. Il y a déjà passé plusieurs jours sans succès.
Des informations qui me parviennent révèlent qu’il ne retrouve pas l’adhésion recherchée d’autant plus que les responsables des mouvements courtisés ne sont pas dans sa logique de guerre mais veulent la paix à travers tous les processus en cours, je les encourage à rester dans cette voie de la sagesse.
Pas plus tard qu’hier jeudi 19 avril 2018, il a poussé un petit groupe de ceux qui sont avec lui à démarrer subtilement le projet funeste, mais ils ont été arrêtés net à quelques kilomètres de Kaga-Bandoro par les forces des Nations-Unies qui ont prit, à la demande du gouvernement, des dispositions pour neutraliser ou empêcher tout mouvement incontrôlé de ces forces négatives.
Je condamne avec la dernière énergie cette entreprise de déstabilisation du pays qui intervient au moment où nous mettons tout en œuvre pour dialoguer et ramener la paix. Rien, absolument rien ne justifie cette entreprise égoïste susceptible de replonger le pays dans la violence. Abdoulaye Hisseine complique sa situation déjà très difficile. Il veut entrainer dans son sillage certaines personnes qui actuellement n’ont encore rien à voir avec la justice.
Je l’invite à revenir à la raison et lui demande d’arrêter d’utiliser des mercenaires contre les paisibles citoyens déjà meurtris des zones qu’ils occupent ou traversent et qui ne se sentent en rien concernés par ses agissements. Ses agitations ne serviront à rien et ne lui permettront pas d’obtenir ce qu’il recherche au péril de sa vie. D’ores et déjà, nous avons pris des dispositions pour que l’aventure projetée ne soit portée nulle part.
Je ne tolèrerai pas la violence sur le peuple déjà meurtri.
Je ne tolèrerai pas cette logique de guerre que veut nous imposer Abdoulaye Hisseine et ses mercenaires étrangers.
J’ai choisi la politique de la main tendue, il faut saisir cette opportunité. Je l’ai dit il ne faut pas en abuser.
J’exhorte les responsables des autres groupes armés à me faire confiance, à faire confiance au gouvernement et à ne pas rentrer dans le jeu de ces terroristes et des mains extérieures qui les soutiennent. On ne peut pas diriger un pays contre la volonté du peuple.
Le peuple veut la paix ! Le peuple veut le développement !
Entendons-nous, dialoguons, trouvons la paix entre nous ! Éloignons-nous de la guerre !
La guerre ne construit pas un pays, mais le détruit. Comprenons cela une fois pour toute.
J’exhorte tous les groupes armés à revenir dans la République. Ils y ont leur place.
De même que je demande à toute la population centrafricaine de garder son calme, de vaquer à ses occupations, de ne pas écouter les rumeurs qui circulent, alimentées par des personnes de mauvaises de foi.
Le président de la République, le gouvernement, la communauté internationale qui nous soutient travaillent en ce moment pour assurer votre sécurité et rétablir l’ordre dans le pays.
Je me réjouis des appuis des États-Unis d’Amérique, de la France, de la Fédération de la Russie, de la Belgique et d’autres pays amis aux Forces armées centrafricaines -FACA- pour le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire.
Vive la République !
Le 20 avril 2018