Flavien Mbata, ministre de la justice du Centrafrique a demandé "plus de moyens financiers" afin que la cour pénale spéciale - CPS- puisse instruire, traiter, juger les crimes contre l'humanité ainsi que les crimes de guerre commis depuis 2003 en République centrafricaine. Le ministre Flavien Mbata souhaite obtenir des premiers jugements avant la fin 2019.
Flavien Mbata@eo
A ce jour d'après le ministre de la justice, les financements de la cour pénale spéciale permettent d'avoir un fonctionnement d'un peu plus d'une année. Pour mémoire le mandat de la -CPS-est de 5 années.
La CPS a été portée sur les fonds baptismaux en 2015 et n'est toujours pas fonctionnelle ni opérationnelle. En juin 2016, le procureur de la CPS ainsi que 25 juges nationaux et internationaux ont été nommés. Pas une seule enquête n'a débuté à ce jour.
Le ministre Flavien Mbata est conscient que plus le temps passe et plus celui-ci joue contre eux, car les preuves peuvent être amenées à disparaitre, surtout au pays de tous les paradoxes.
En mai 2017, l'ONU avait publié un rapport recensant 12 années de crimes parmi "les plus abominables" commis en Centrafrique entre 2003 et 2015 par des militaires ou des groupes armés, dans le but de "proposer des axes prioritaires pour les futures enquêtes de la CPS".
Deux représentants de groupes armés souvent cités dans des rapports d'ONG, l'Union pour la Centrafrique -UPC- et le Mouvement pour la Paix en Centrafrique -MPC-, ont été nommés mercredi 11 octobre 2017 conseillers spéciaux à la présidence de la République centrafricaine.
En septembre 2017, des représentants d'autres groupes armés avaient fait leur entrée au gouvernement à des postes ministériels.
Nous sommes bien en Centrafrique, pays de tous les paradoxes.
A suivre...
Le 12 octobre 2017