Bangui connaît un quartier en pleine expansion. Il s'agit de la cité " Belle vue" située juste derrière la colline à Ngaragba -secteur Ngito- "Diaspora" a publié il y a quelques jours plusieurs photos.
@H.S Diaspora
A Bangui, les maisons poussent comme des champignons.
Une bonne nouvelle pour les entreprises de travaux tous corps d'état. Des carnets de commandes remplis, et de fait les entreprises embauchent.
Une bonne nouvelle pour Bangui car il est un adage qui dit "lorsque le bâtiment va, tout va !"
Mais d'où vient l'expression "lorsque le bâtiment va, tout va" Un peu d'histoire ...
Un maçon originaire du département de la Creuse situé dans le centre de la France, monte à Paris comme de nombreux limousins au 19e siècle. Né en 1815 Martin Nadaud découvre l'immense chantier de Paris qui absorbait petit à petit les villages de la campagne environnante comme la Chapelle, Clignancourt, Auteuil ... Egalement les fermes et carrières de Montmartre qui attiraient d'une part les étudiants et d'autre part les familles et artistes sans "le sou".
- En 1848 la révolution établit la IIe République.
- En 1849 l’ouvrier Martin Nadaud fut élu député socialiste de la Creuse.
- En 1850 lors d’un discours à la Chambre des députés, Martin Nadaud prononça ces mots : "Vous le savez, à Paris, lorsque le bâtiment va, tout profite de son activité."
La presse, déjà la presse ! reprit aussitôt la déclaration de l’ancien ouvrier maçon devenu député. Comme souvent dans pareil cas, la formule trouva un raccourci cinglant "quand le bâtiment va, tout va."
Mais c'était sans compter le coup d'Etat mené par le prince-président Bonaparte du 2 décembre 1851 ou tout se gâta pour lui. Le député Nadaud fut arrêté, et refusa catégoriquement de faire allégeance. Il s’exila en Angleterre et y resta jusqu’en 1870 avant de mourir en 1898.
Les années du Second Empire de 1852 à 1870 sont marquées par la prospérité économique et les grands aménagements à Paris, dirigés par le préfet Haussmann.
La célèbre formule du député Martin Nadaud a été prononcée sous le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte. Pour la postérité, elle résume le règne du même homme, devenu l’empereur Napoléon III.
Le 3 juin 2018