MSF a déjà été victime d’incidents graves à Bria en avril et juillet 2018, incidents qui ont entraîné une réduction puis une suspension totale des activités médicales et humanitaires de l’organisation dans cette zone. La mobilisation pacifique de la population et l’engagement des différents acteurs de la ville quant au respect des structures médicales et du personnel humanitaire, avait permis à MSF de reprendre ses activités après un mois d’interruption complète.
"Notre unique objectif est de fournir des soins gratuits et de qualité aux populations les plus vulnérables de Bria et de la Haute-Kotto. Il n’est cependant pas acceptable que les équipes MSF travaillent dans la crainte de la prochaine agression" déclare Monique Doux, coordinatrice projet MSF à Bria. "Nous sommes à nouveau obligés de réduire une partie de nos activités. Pour pouvoir continuer à soigner, nous avons besoin de l’engagement de tous quant à la sécurité de nos employés, de nos structures et de nos patients" conclut-elle.
De telles décisions sont toujours très difficiles à prendre pour l’organisation.
MSF appelle une nouvelle fois tous les acteurs impliqués dans le conflit à protéger les populations civiles et à respecter l’action médicale.
MSF est présente à Bria depuis 2013 pour offrir des soins médicaux gratuits à l’ensemble de la population. Au premier semestre 2019, MSF a réalisé 30 000 consultations pédiatriques et hospitalisé 1 300 enfants de moins de 15 ans. Sur la même période, l’organisation a effectué 95 références chirurgicales, adulte et enfant, de Bria vers les structures de référence de Bangui.
Le mandat de MSF consiste à apporter une aide médicale neutre, impartiale et gratuite à ceux qui en ont le plus besoin lors de conflits, déplacements de population ou d’épidémies. L’organisation est présente en République centrafricaine depuis 1997 avec des projets à Bria, Bangassou, Bambari, Kabo, Batangafo, Paoua, Bossangoa, Carnot et Bangui, et dispose d’une équipe d’urgence mobile à l’échelle du pays.
Le 29 octobre 2019