Ce sont près de 140 femmes originaires de République démocratique du Congo -RDC- qui sont accusées d’être des indicateurs de milices du PK5 -quartier musulman et commercant de Bangui, qui ont été interpellées par des hommes armés tout récemment.
Ces femmes ont été interpellées dans les quartiers alentours du PK5 par des hommes armés, dont l’appartenance n'est pas identifiée.
Elles ont ensuite été transférées dans le quartier des "92 logements", situé au Sud de Bangui, où elles sont détenues, d'après des habitants de ce secteur.
Les congolaises, commercantes ou/et prostituées se retrouvent régulièrement liées à des scènes de violences, rackets. Elles sillonnent les nombreux quartiers de Bangui et plusieurs d’entre elles sont accusées d’avertir les groupes armés du PK5 de ce qu’elles voient et des informations qu’elles recueillent.
En pleine crise suite à l'arrivée des Séléka en 2013-2014, différents ressortissants de la République démocratique du Congo, avaient été pris à partie dans les environs du PK5. A l'époque ces personnes étaient considérées par les habitants comme des informateurs des rebelles de la Seleka.
Certains avaient été lynchés et d’autres obligés de quitter Bangui pour Zongo, localité de RDCongo située en face de Bangui, de l’autre côté de la rivière Oubangui.
A suivre...
Le 11 mai 2018