Séléka condamne les escadrons de la mort et demande une enquête internationale en République centrafricaine
À l’instar de tout le peuple centrafricain, SÉLÉKA, large coalition des citoyens, constate avec stupéfaction l’intensification dramatique de l’insécurité généralisée dans le pays, comme en témoignent les massacres successifs menés par ce qu’il est convenu d’appeler les escadrons de la mort.
En effet, voici la suite des évènements macabres survenus ces dernières semaines en République centrafricaine -RCA-:
À Bangassou en Centrafrique : le samedi 13 mai 2017, vers une heure du matin, un escadron d’assaillants s’est livré à un carnage de 115 paisibles citoyens civils et non armés au motif, de leur appartenance à la confession musulmane.
À la Mosquée de Kembé en Centrafrique : en date du 10 octobre 2017, vers 5 h du matin, 25 personnes ont été sauvagement massacrées pendant qu’elles priaient dans la Mosquée de Kembé en Centrafrique
À Pombolo en Centrafrique le mercredi, 18 octobre 2017, vers 5 heures du matin, une horde d’assaillants lourdement armés s’est livrée encore une fois, comme si cela ne suffisait pas, à l’exécution sommaire de 146 citoyens essentiellement musulmans qui dormaient paisiblement dans leurs domiciles respectifs et causant plusieurs dizaines de blessés graves et des milliers de déplacés sans abris.
SÉLÉKA dénonce et condamne avec la plus grande fermeté ces exécutions sommaires répétitives, l’inaction et l’incapacité du gouvernement et la communauté internationale à assurer la sécurité des Citoyens et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national.
En guise de solidarité avec les victimes de ce drame et pour l’unité de la grande famille SÉLÉKA, le bureau politique de SÉLÉKA demande aux membres des différentes fractions faisant partie du gouvernement Sarandji, sous l’étiquette de SÉLÉKA, de suspendre leur participation, le temps de mettre au point un modus operandi pour arrêter cette tragédie humaine afin de trouver un modus vivendi acceptable pour toutes les communautés établies en République centrafricaine.
SÉLÉKA dans son ensemble demande la mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante et neutre, préférablement coiffée par les experts de l’ONU ou de l’Union africaine -UA-, de ces événements malheureux, non pas parce que les officiels centrafricains ne sont pas à la hauteur de la tâche, loin de là, mais parce que SÉLÉKA soupçonne que leur travail soit téléguidé par le gouvernement en place.
Pour nous, l’instauration de la Sécurité en République centrafricaine et la recherche d’une coexistence pacifique entre différentes communautés demeurent les fondements de l’établissement d’un État de droit, d’une république laïque et ouverte à tous. C’est le sens du combat du mouvement SÉLÉKA.
Le 26 octobre 2017
Alassane Ngoundé
La coordination politique générale - bureau politique Seleka