Des centrafricains parmi les jeunes de l'Union africaine prêts à partir en mission

70 jeunes de âgés de 21 à 34 ans issus de 55 pays vont partir pour une durée de 12 mois comme volontaires de l'Union africaine. Des missions passionnantes au service du developpement, de l'éducation, des droits de l'Homme... et du panafricanisme.

Francophones, anglophones, arabophones ou lusophones, les uns sont togolais, camerounais, Sud-africains, les autres égyptiens, centrafricains, congolais ou marocains, mais tous sont issus de l'Afrique et ces jeunes diplômés aiment leur continent.

Comme plus de 37 000 candidats, ils ont postulé à l'une des offres de volontariat proposées chaque année par l'Union africaine -UA-. Eux ont été sélectionnés pour leurs compétences et leur engagement !

Durant 12 mois, ils vont travailler dans des organisations internationales ou partenaires de l'Union africaine.

Walhalha Saukila, malawienne, sera assistante juridique au centre régional de collaboration - Africa CDC à Lusaka capitale de la Zambie, Ahmed Araoua, algerien s'occupera des médias.

Thomas Joly Ngbonga, centrafricain, sera officier de communication au departement Africa CDC a Addis Abeba capitale de l'Ethiopie.

"Etre volontaire de l'Union africaine c'est s'investir pleinement dans des projets de developpement du continent ou de coopération au sein des institutions africaines pour y transmettre les valeurs panafricanistes et humanistes de solidarité", a déclaré Thomas Joly Ngbonga, un des jeunes retenus dans ce programme.
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les volontaires@ua

Resserrer les liens entre les cultures  

Durant deux semaines, les 70 volontaires ont suivi en effet à Addis-Abeba une session de préparation au départ.

Au programme : la découverte de l'Union africaine, mais aussi de nombreux ateliers interculturels. Car si tous travailleront sur le continent, aucun ne sera deploye dans son propre pays et tous auront à découvrir une culture différente de la leur. Là réside tout le pari de l'Union africaine : utiliser la langue et la mobilité pour resserrer les liens entre cultures très différentes.

C'est l'expérience de Yahya Nancy, gambien et officier de santé publique envoyé en mission en Zambie. Dès son arrivé à Lusaka, il a constaté tant de similitudes entre la culture de la Zambie et celle de son pays natal, qu'il s'est très vite adapté à la vie locale et s'est surnommé le "zambgambien" !

Moins connu que le statut de VNU -Volontaire des Nations-Unies-, celui de volontaire international de l'Union africaine, créé en 2010, est tout aussi intéressant. Durant 12 mois voire plus, les volontaires africains doivent se consacrer à 100% à leur mission qui leur permet de travailler dans une organisation internationale. Ils ne sont ni stagiaires ni diplomates de l'U.A mais "volontaires", puis perçoivent une indemnité qui frôlent le salaire des hauts cadres de leur pays respectifs et qui leur permet de vivre décemment. Ils ont une couverture sociale et leur voyage est payé par l'Union africaine.

Les anciens volontaires témoignent tous de la richesse de cette expérience internationale, sur le plan personnel mais aussi professionnel : "C'est un vrai "plus" sur un CV", assure un jeune consultant africain.


Romeo Mazekevode 

Le 25 janvier 2018