Face au dossier centrafricain, Antonio Guterres secrétaire général de l'ONU a demandé à François Leceny Fall son représentant spécial en Afrique de s'entretenir avec Idriss Déby-Itno président de la République du Tchad et président en exercice de la CEMAC. Cherif Mahamat Zène ministre des affaires étrangères du Tchad et Me Jean-Bernard Padaré secrétaire général de la présidence de la République ainsi qu'Issa Ali Taher assistaient à cette audience de 30 minutes.
Le diplomate a demandé l'aide et l'appui du Tchad en Centrafrique. La situation dans lequel le Centrafrique est plongé depuis près de deux ans ne peut plus durer. Des dispositions doivent être retenues et la situation ne cesse de se détériorer entrainant un souci de stabilité sur l'ensemble de la sous-région d'Afrique centrale.
Au cours du mois d'avril 2018 on compte plus de 150 blessés et de l'ordre de 35 morts au PK 5 dont de nombreux civils.
De nombreux observateurs à N’Djamena, ont été étonnés des déclarations de l'actuel locataire du palais de la Renaissance à Bangui qui a justifié l’usage de la force au PK5 par la présence d’hommes armés, et ce, malgré les dommages collatéraux prévisibles sur les civils. Le locataire de la Renaisance montrait un visage "de semblant de dialogue". Nul doute que ce carnage aurait pu être évité.
De leur côté, les civils du PK5 s’estiment ne pas être suffisament protégés et déclarent être quotidiennement harcelés, rackettés et menacés par les milices Anti-balaka.
Pour mémoire en 2104, N'Djamena avait retiré un contingent projeté en Centrafrique suite à des accusations de violences contestées par N’Djamena. Idriss Déby-Itno est souvent sollicité, consulté par les organisations internationales. Il a aussi apporté une aide matérielle, technique et financière au Centrafrique.
Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU a apprécié à sa juste valeur, le rôle de leadership que le Tchad joue dans la lutte contre Boko Haram et le terrorisme de manière globale dans le Sahel.
Le 21 avril 2018