Avec son accord sur la restructuration de sa dette vis-à-vis du trader international Glencore, ainsi qu’à une batterie de réformes débutées pour faciliter son climat des affaires, la République du Tchad a su regagner la confiance du FMI et de ses partenaires au développement.
Cette embellie permet actuellement au Tchad de dérouler un ambition programme de développement durable d’un budget global de 650 millions de dollars dont 424 millions de dollars d’investissements directs.
Ce programme d’appui au développement local et à la finance inclusive au Tchad -PADLFIT- comprend principalement 3 volets :
- encourager l’entreprenariat et l’investissement privé,
- développer la finance inclusive,
- mener une politique active de décentralisation.
Sur le plan opérationnel, le PADLFIT devrait se traduire, dans l'ensemble des régions du Tchad, par la multiplication des stations hydrauliques et d’aménagements agricoles-irrigation, marchés, chaine du froid, transformation locale-, de projets d’électrification et d’infrastructures culturelles et de formation.
D'autre part un fonds d’appui institutionnel et un fonds de re-financement et de garantie devraient apporter des solutions aux producteurs et aux entrepreneurs locaux à la recherche d'aide concrète.
Cette première phase du PADLFIT sera conduite conjointement par le gouvernement et par le PNUD. Dès 2022, il est convenu que le Tchad soit autonome pour une seconde phase qui le conduira jusqu’en 2026.
Le Tchad souhaite avec ce projet tirer le meilleur parti de ses richesses naturelles soit :
- 39 millions d'hectares de terres arables,
- 84 millions d'hectares de terres boisées ou de pâturage naturel ainsi que d’importantes ressources minières -or, diamant, fer, zinc, bauxite, etc.- et pétrolières.
Le Tchad espère aussi le développement de près 200 000 micro-entreprises afin d’offrir des perspectives à sa jeune population.
Pour mémoire, en septembre 2017 Paris abritait la table ronde des partenaires au développement. Un montant de 20 milliards de dollars d'intentions totales de financements et d'investissements avait été estimé. Depuis le feu vert du FMI ces promesses devraient voire le jour rapidement.
A l'instar du Sahel, Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, le Tchad souffre de conditions climatiques difficiles et d’une pauvreté récurrente qui fait le lit des conflits inter et intra-communautaires, de l’extrémisme religieux, des trafics illicites et des mouvements migratoires incontrôlés.
Les pays donateurs engagent principalement des dépenses militaires et sécuritaires pour endiguer les conséquences de cette pauvreté.
Le 10 mai 2018